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Roland AX-EDGE : mon nouveau joujou !

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AX-edge : le test complet, accessoire, en pratique…

Version vidéo de l’article :

Aujourd’hui, je vais vous parler d’un clavier étonnant.

Il s’agit du (roulement de tambour) Roland AX-Edge !

Qu’a-t-il de spécial ?

Il s’inscrit dans la catégorie des claviers avec bandoulière, ou clavier-guitare, ou encore keytar.

Tout d’abord, je tiens à préciser que Roland ne m’a pas payé pour vous parler de ce matériel. Je l’ai acheté avec mes sous. Mon avis sera donc objectif !

Ce n’est pas non plus une démo complète, mais plutôt une analyse critique. C’est-à-dire que je ne ferai pas de longues démonstrations, parce que vous trouverez ça très facilement sur Internet.

Par contre, je vous ferai un vrai bilan pratique, avec des conseils concrets sur ce clavier, un vrai retour d’expérience. Je vous montrerai aussi les accessoires, dont certains ne viennent pas du tout à l’idée avant d’avoir pratiqué.

Bref : tous ces éléments qui ne sont évidemment pas expliqués sur le site du constructeur ou dans les vidéos de présentation de chez Roland.

La petite histoire

Depuis un moment déjà, je voulais un clavier de ce type pour pouvoir me balader sur scène. J’avais regardé les modèles sur Internet, et j’avais trouvé le prédécesseur, à savoir l’AX-synth. Mais il n’était plus disponible à la vente.

Du coup, j’avais été refroidi, car investir dans un modèle obsolète pouvait occasionner des problèmes en cas de panne, ou pour des pièces de rechange.

Et si le premier propriétaire appuie aussi fort que moi en pleine action rock, il est évident que l’usure n’aurait pas été négligeable.

De plus, il coûtait quand même cher, et c’était normal puisque le clavier n’était plus fabriqué. Sa valeur avait grimpé : Quasiment 1 000 € pour un modèle d’occasion, je trouvais cela un peu cher, et je me suis longtemps demandé si c’était vraiment utile pour moi.

Et puis, plus tard, je suis tombé sur ce nouveau modèle, et j’ai décidé de sauter le pas.

Synthétiseur

La première chose à savoir, c’est que ce clavier est un synthétiseur, et non un piano numérique. Je fais souvent la distinction sur ce site, et c’est extrêmement important ici, surtout à propos du toucher.

Si vous êtes pianiste, comme beaucoup sur les Fous du Piano, vous serez surpris à ce niveau. Pour y jouer, il faudra un petit temps d’adaptation.

La bandoulière

Deuxième chose, quand vous mettez la bandoulière, vous jouez uniquement avec votre main droite.

Vous pouvez éventuellement jouer avec vos 2 mains sur le clavier, mais ce sera de façon occasionnelle.

Je vous montrerai juste après quoi faire avec votre main gauche.

De plus, comme le clavier possède 49 touches, vous n’irez pas aussi loin avec vos 2 mains que sur votre piano de 88 touches.

Autre conséquence de ce type de jeu : la position de votre poignet.

Au piano, vous devez la surveiller, j’en parle souvent sur ce site. Ici, il faudra porter votre attention sur votre poignet afin de ne pas prendre de mauvaises habitudes, ou même d’avoir quelques douleurs à la longue.

Vous avez plusieurs façons d’accrocher votre bandoulière suivant la façon dont vous voulez tenir votre instrument.

Cela me donne l’occasion de vous parler d’un petit problème que j’ai rencontré, à savoir la bandoulière qui s’est décrochée à plusieurs reprises.

En jouant avec ce type de clavier, on a tendance à bouger, c’est fait pour ça, et la bandoulière s’est détachée en haut. J’ai été saisi car mon tout nouveau clavier a failli tomber à terre…

Pour éviter le problème, j’ai voulu acheter un système que les guitaristes connaissent bien : le strap lock. Il s’agit d’une fixation sécurisée de la bandoulière.

Souvent, vous devez visser ce système. J’ai donc essayé d’enlever la vis du système existant pour en mettre un autre, mais cela n’a pas fonctionné. Je n’ai pas forcé car j’avais peur de tout cassé.

Je vous conseille donc un système sans vis. Cela n’est pas très cher et cela sécurise vraiment.

La main gauche

Voyons les commandes de main gauche. Vous avez plusieurs possibilités.
Avec votre main gauche, vous avez plusieurs commandes pour donner de l’expressivité à votre jeu. Vous pouvez :

  • faire des bends, c’est-à-dire des notes liées comme à la guitare,
  • utiliser la modulation pour faire vibrer le son,
  • appuyer sur un bouton pour simuler la pédale de sustain,
  • changer d’octave rapidement, ce qui vous donne la possibilité d’augmenter la tessiture de votre instrument. Et pour vous, pianiste, c’est très important.
  • changer de sonorité.

Il y a quelques autre options supplémentaires, mais moins importantes pour nous.

Encore une fois, il faudra s’habituer à ce type de jeu. Il est possible de paramétrer ces commandes. Par exemple, j’ai affecté le sustain sur la barre de modulation pour les sons de piano, car je trouvais que le bouton à l’arrière n’était pas très adapté.

Les sonorités

Maintenant, je vais aborder un point vraiment très important pour ce clavier : les sonorités.

Vous avez 10 banques de 32 sons (donc 320), accessibles facilement. Mais vous pouvez aussi rechercher d’autres sons dans les paramètres. Ce qui vous donne de quoi faire.

Par contre, je dois vous avertir : dans ces programmes de base, vous avez énormément de sons de type « synthé », avec effets spéciaux. Je veux dire par là que si vous cherchez des sons de pianos et d’orgues, ils ne sont pas très nombreux au départ.

Si, comme moi, vous préférez ce genre de sonorités, il faudra les paramétrer vous-même. Ce qui m’amène à une caractéristique très importante : pour sortir des sonorités de base, il faut piloter le clavier avec une application sur votre smartphone, via une connexion bluetooth.

Vous devrez donc télécharger une application gratuite sur IOS ou Android. Cela vous donnera accès à plusieurs centaines de sons, appelés « tones ».

Autre élément important, vous ne pourrez pas ajouter vos propres programmes à ceux déjà présents sur la machine, il faudra ÉCRASER ceux qui ne vous plaisent pas.

J’ai longtemps cherché une autre solution car souvent dans ce genre d’appareil, vous pouvez programmer des banques User, c’est-à-dire celles de l’utilisateur. J’ai trituré l’affaire dans tous les sens pour éviter d’écraser des programmes, mais je n’ai pas trouvé d’autre solution. D’ailleurs, les tutos indiquent clairement de procéder comme cela.

Donc, si vous voulez créer vos programmes, c’est-à-dire les sonorités autres que celles présentes par défaut, il faudra d’abord trouver celles qui ne vous plaisent pas, afin de les écraser et pouvoir les remplacer par VOS sons.

Pour ma part, j’ai viré les sons de la bank FX. C’étaient des rythmes un peu techno, et comme ce n’est pas mon truc, je le ai remplacés.

Pour programmer vos sons, je ne vais pas vous faire de tuto à ce sujet, car Roland a évidemment fait les siens. Vous avez des notices, certaines en français mais pas toutes. Les tutos sur YouTube sont en anglais. Si cela vous intéresse, voici la playlist avec de nombreuses vidéos ici.

On vous explique comment partir d’un programme existant et le modifier, ou bien comment partir de zéro. Et là, je vous le répète, vous avez accès à des centaines de sons, appelé « Tones ». Vous pourrez aussi ajouter des effets, des chorus et des réverbes.

Pour vous donner un exemple, le seul son de piano acoustique présent au départ (piano bright n°601), avait un effet de delay et beaucoup de réverbe. Comme cela ne faisait pas du tout naturel, j’ai tout modifié, et créé d’autres programmes de piano acoustique.

Vous pourrez aussi sauvegarder tous vos programmes sur votre téléphone, ou sur un cloud, ou sur une clé USB branchée directement sur l’appareil.

Connectiques

En ce qui concerne les connectiques, vous pourrez connecter le clavier à un autre, ou à un module de sons, ou même sur ordinateur car il y a à la fois le MIDI traditionnel et USB.

Vous pouvez aussi brancher une clé USB pour lire des fichiers audio d’accompagnements. Mais attention, il faudra peut-être les réencoder, car il ne lit pas tous les formats.

Il sera aussi possible de faire un dump, c’est-à-dire de sauvegarder l’appareil.

L’appareil fonctionne uniquement avec des piles rechargeables. Il vous en faudra 8 pour jouer sans fil. Prenez aussi un jeu de secours au cas où. Pensez aussi à investir dans un bon chargeur, car le clavier ne recharge pas les piles.

Justement, jouer sans fil peut être très intéressant avec ce clavier. Si c’est ce que vous souhaitez, il faudra investir dans un système audio sans fil. Vous pourrez le brancher sur la ou les sorties jack.

Si les fils ne vous dérangent pas, vous pouvez toujours mettre un (ou 2) jack(s) traditionnels et brancher sur un ampli ou la sono.

Si ça vous dit, vous pouvez aussi brancher une pédale de sustain.

Petite remarque très importante : il n’y a pas de haut-parleur sur la machine, donc aucun son n’en sort. Vous avez donc une prise casque pour travailler chez vous.

Prix : comptez les accessoires !

À l’achat, vous avez donc la bandoulière qui est fournie, mais l’addition peut être plus salée, comme les guitaristes le savent bien.

Comme ce type d’instrument est destiné à la scène, il vous faudra forcément investir dans une housse (comptez 130 €, lien ici), ou un flight case (plus de 250 €, lien ici).

Ensuite, comme les guitaristes, vous n’allez pas laisser traîner votre instrument à terre. Il faudra donc le pied en option. Vous le trouverez ici pour une cinquantaine d’euros.

Enfin, si vous voulez un système sans fil, il y en a à tous les prix à partir de 70 €, mais cela monte vite. Ceci dit, ce n’est pas indispensable.

Utilisation sur scène : retour d’expérience

Au moment où j’écris cet article, j’ai joué quelques concerts, et c’est positif !

Je me suis baladé sur toute la scène, j’ai pu aller voir tous les copains et cela développe franchement le jeu de scène.

Je suis même sorti de la scène pour aller dans le public avec le système sans fil. Moi qui avait l’habitude de rester derrière mes claviers, cela change du tout au tout.

Je vais vous donner quand même quelques constatations et problèmes pratiques.

Tout d’abord, le toucher et le placement des mains. J’y reviens encore, mais c’est très important.

Le placement n’est pas le même, et vous verrez que vous pouvez vous tenir de différentes manières pour optimiser votre jeu, surtout quand vous avez de gros déplacements de main.

Ensuite, je vous mets en garde par rapport au système de retour. J’ai des copains qui utilisent le système de ear-monitoring (c’est un système de retour avec casque sans fil dans les oreilles), et pour ma part, je n’en suis pas fan. Je vous explique pourquoi dans cette vidéo ici.

J’ai l’habitude d’avoir mon enceinte de retour juste à côté de mon piano fixe, à ma droite ou en face. Et quand je suis passé au clavier mobile, je n’entendais plus rien de tout quand je me déplaçais sur scène, puisque les copains n’avait pas d’enceinte, mais des ear-monitorings.

Du coup, je n’ai pas le choix : soit je passe en système ear comme les autres, soit je bouge mon retour. Lors des concerts suivants, j’ai donc mis mon retour plus loin à l’avant de la scène pour pouvoir l’entendre lorsque je me déplace.

Autre point important à surveiller : l’autonomie des piles. Tomber en panne sèche pendant un concert et devoir s’arrêter pour changer les piles est tout simplement inacceptable. Roland assure que l’autonomie est de 4 ou 5 heures environ.

Heureusement, le clavier ne s’éteint pas d’un coup. Quand il n’y a plus de pile, il y a un petit indicateur qui signale quand il est temps de les changer.

Je vous conseille donc :

  • de bien recharger vos piles avant un concert,
  • de surveiller votre consommation pendant la balance. N’oubliez pas de prendre en compte cette durée de jeu car une balance peut durer assez longtemps suivant les cas,
  • d’avoir plusieurs jeux de piles de qualité, chargés correctement pour le jour J. Vérifier les charges avant. Si vous n’avez pas assez de temps pour tout recharger, prenez plusieurs chargeurs,
  • d’avoir votre adaptateur secteur et un long jack en cas de problème .
  • pensez aussi aux piles de votre système sans fil si vous en utilisez un, avec rechanges,
  • si vous faites des concerts en plusieurs parties, demandez-vous si vous avez besoin de changer les piles pendant la pause,
  • si vous jouez avec plusieurs claviers, comme moi, vous pouvez l’éteindre entre temps. Par contre, n’oubliez pas qu’il faut quelques secondes au système pour redémarrer.

Voilà, cette présentation de l’AX-edge est terminée. J’espère que cela vous aura intéressé et que vous en savez plus si vous décidez d’investir dans cet instrument.

Il existe en noir et en blanc. Vous pouvez d’ailleurs changer la bande colorée si le cœur vous en dit.

Si ce clavier vous intéresse, je vous ai mi des liens ci-dessous pour plus de renseignements.

Si vous avez vous-aussi des retours d’expérience, n’hésitez pas à les partager en commentaire !

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Cet article a 2 commentaires

  1. Pauline

    Merci infiniment pour ton article si instructif ! Je souhaite utiliser un ampli portable avec mon Ax Edge, lequel recommandes-tu pour jouer dans une petite salle de 50 m2 et avoir un beau son (ni trop faible, ni trop saturé comme j’ai pu le constater avec un Roland Cube) ? Merci !

    1. Ludomus

      Bonjour,
      Pour ma part, j’amplifie mes claviers sur une sono. J’utilise une petite table de mixage, et j’envoie le tout sur des enceintes amplifiées.
      J’ai des HP Berhinger. Tout le monde n’aime pas, mais je trouve qu’ils ont un bon rapport qualité/prix.
      À bientôt !

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