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Comment retrouver la tonalité d’un morceau ?

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Version vidéo de l’article :

Vous devez connaître la tonalité des morceaux que vous jouez.

Cela fait un bon moment que je vous le dis.

C’est bien beau, tout ça, mais je me suis rendu compte que je ne vous avais jamais expliqué concrètement comment faire.

On va donc réparer cette erreur tout de suite !

Je vais donc vous montrer ici comment retrouver la tonalité d’un morceau.

Pourquoi faut-il connaître la tonalité d’un morceau joué ?

C’est la toute première phase d’analyse du morceau. Si vous comprenez comment il est construit, vous arriverez mieux à l’interpréter.

Ensuite, vous connaîtrez les altérations à jouer.

Alors, vous allez me dire qu’on peut les déduire des altérations à la clé. Et c’est vrai évidemment. Mais en fait vous saurez à l’usage les altérations à jouer, et vous n’aurez plus besoin de regarder au début des portées. Cela deviendra automatique et vous pourrez vous concentrer sur autre chose.

Par exemple, si votre morceau est en Sol majeur, vous n’aurez plus à réfléchir pour vous rappeler qu’il y a un fa# à la clé.

Ensuite, vous repérerez les altérations accidentelles. Quand cela arrive, c’est pour une bonne raison. Si le compositeur a ajouté une altération, c’est qu’il se passe quelque chose dans le morceau, comme une modulation ou un emprunt à une autre tonalité. Et cela risque de surprendre, voire d’influencer votre interprétation.

Enfin, quand vous connaissez la tonalité, vous savez quels accords vous pouvez rencontrer.

Si vous composez, cette information est absolument vitale.

Quand vous interprétez un titre, le fait de reconnaître les accords vous simplifiera grandement la vie. Le déchiffrage et la mémorisation iront bien plus vite.

Comment retrouver la tonalité d’un morceau à partir d’une partition ?

Sur votre partition, commencez par regarder l’armure, c’est-à-dire les altérations à la clé.

Dans notre exemple, il y a 3 dièses à la clé. Je regarde tout simplement dans mon tableau de correspondance :

Vous voyez que les 3 dièses correspondent à une tonalité de La majeur.

Vous pouvez télécharger le PDF de ce tableau en cliquant ici.

Je rappelle au passage que les dièses sont donnés par l’ordre des dièses : fa-do-sol-ré-la-mi-si

Et les bémols par l’ordre des bémols : si-mi-la-ré-sol-do-fa.

Si ce n’est pas clair pour vous, je l’explique dans l’article sur les gammes majeures que vous trouverez ici.

Revenons à notre exemple.

Nous avons conclu qu’avec 3 dièses à la clé nous étions en tonalité de La majeur.

Mais attention, nous pouvons être en mode mineur. Car il faut savoir qu’à chaque tonalité majeure correspond une tonalité mineure. On l’appelle d’ailleurs le ton relatif mineur.

Voici le tableau récapitulatif :

Vous pouvez le télécharger en PDF en cliquant ici.

Comment savoir si on est en mode majeur ou en mineur ?

Pour le savoir, allez directement voir le tout dernier accord du morceau. Bien souvent, mais pas toujours, cet accord donne la tonalité du morceau.

Dans notre exemple, l’accord final est un La, nous sommes bien en La majeur.

Autre astuce : il y a 3 sortes de gammes mineures. Je vous renvoie à l’article sur les gammes mineures pour plus d’explications à ce sujet.

Si vous voyez sur la partition des altérations qui correspondent au mode mineur harmonique, mélodique descendante ou mélodique ascendante, vous êtes certainement en mineur.

Vous retrouverez toutes ces gammes dans mon bonus téléchargeable gratuitement quand vous vous inscrivez sur ce site.

Exemple 2 :

Petit exercice : à votre avis, dans quelle tonalité sommes-nous dans l’exemple suivant ?

Hé non, je ne mettrai pas la réponse ici, petit tricheur, je l’indiquerai à la fin de l’article…

Tout ceci est bien beau, mais il y a de temps-en-temps des problèmes…

Voyons ensemble 3 éléments qui risquent de vous perturber.

1. Les cadences

Une cadence est un enchaînement d’accords.

Pour faire simple, il existe des enchaînements très courants. On les retrouve dans énormément de musiques.

L’une d’elle, très célèbre, se termine sur l’accord qui donne son nom à la tonalité. C’est le cas dont je vous ai parlé jusqu’ici.

Exemple : l’accord final est en La mineur, la tonalité est en La mineur.

Mais, malheureusement, il existe d’autres cadences. Il est tout-à-fait possible de terminer sur un autre accord. Par exemple, cela peut engendrer un effet de surprise.

Dans ce cas, l’accord final ne donnera pas la tonalité directement. Vous devrez vous rabattre sur les altérations du morceau, ou sur les accords utilisés pour retrouver vos billes.

Si les cadences vous intéressent, je les évoque dans l’article sur les degrés que vous trouverez ici.

2. Les tierces picardes

Imaginons que vous ayez trouvé une tonalité mineure. Tout fonctionne : l’armure à la clé, les altérations accidentelles qui correspondent, les accords utilisés, etc.

Tout correspond, sauf UNE chose : l’accord final. Au lieu d’être mineur, il est majeur.

Vous avez certainement affaire à une tierce picarde. Il s’agit d’un morceau en mineur qui se termine par un accord majeur.

Cela crée une surprise, un effet très sympa qu’il faut reconnaître.

Exemple : vous êtes en La mineur et vous terminez sur un accord de La majeur.

Vous verrez, ce n’est pas si difficile que ça à repérer.

3. Les modulations

Qu’est-ce que c’est encore que cette bébête-là ?

Une modulation est un changement de tonalité dans le morceau. Par exemple, il est très courant d’avoir en fin de morceau une montée d’un ton ou d’un demi-ton.

Il vous faudra donc les repérer. Cela se voit en général assez facilement, il y a souvent dans ce cas un changement du nombre d’altérations à la clé.

Pour les changements de tonalité, je vous renvoie vers l’article sur les transpositions que vous trouverez ici.

Comment retrouver la tonalité d’un morceau à partir d’une grille d’accords ?

Si vous jouez uniquement avec des grilles d’accords, vous n’aurez pas les altérations à la clé. Cela complique un peu l’affaire, mais rassurez-vous : tout ce que je vous ai expliqué jusqu’à présent reste valable.

Il n’y a pas 50 solutions. Vous devez commencer par regarder l’accord final. Ensuite, voyez si les autres accords sont possibles dans cette tonalité.

Attention, vous retrouvez le problème des cadences, des tierces picardes et des modulations.

Vous voyez que tout ce que nous avons vu est étroitement lié à l’étude des gammes. N’hésitez pas à consulter les articles sur ces sujets si vous avez des problèmes de compréhension.

Ces sujets sont très importants. Même s’ils ne donnent pas directement d’indications pour jouer, ils sont vraiment nécessaires, surtout sur le long terme.

Ne négligez pas l’apprentissage des tonalités !

Ha oui, j’allais oublier… Voici la réponse de l’exemple 2 :

Nous sommes bien en… Mi mineur.

Pour retrouver cette tonalité, vous avez certainement remarqué qu’il y avait 1 dièse à la clé. Les possibilités étaient donc Sol majeur ou Mi mineur.

Or, vous avez un accord de Mi mineur à la fin, et en plus vous avez dans le morceau un Ré dièse qui nous confirme le mode mineur. Pour ceux qui aiment la théorie, je vous rappelle que ce ré dièse est la note sensible.

Voilà !

Entraînez-vous, allez voir vos partitions et retrouvez-en les tonalités !

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Cet article a 2 commentaires

    1. Ludomus

      Bonjour,
      Merci beaucoup !
      À bientôt

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