Vous ne savez pas toujours comment commencer et finir votre morceau de piano ?
Je vais vous montrer ici plusieurs idées d’introductions et de fins. Cela vous aidera à trouver l’inspiration !
Les introductions
Voici la version vidéo pour les introductions (avec démos et exemples) :
Je vais vous donner ici 5 idées d’introductions. Pour commencer :
Prendre un morceau
Le plus simple pour commencer est de choisir un élément de la chanson. Par exemple, le couplet, le refrain ou bien un petit thème (ou riff) déjà présent dans le morceau.
Si vous choisissez le couplet ou le refrain, ce n’est pas forcément la peine de le jouer en entier. Vous pouvez en prendre une petite partie.
Puisque votre introduction est instrumentale, cela fera une variation par rapport au reste, dans le cas d’un chant.
Prendre un morceau et le modifier
Dans le même principe, vous pouvez également transformer cet extrait.
Comment faire ?
Vous pouvez par exemple utiliser la même grille, mais en transformant la mélodie. Ainsi, votre ensemble sera cohérent.
Entrée progressive , instrument par instrument
Si vous êtes plusieurs, vous pouvez également entrer progressivement dans le morceau. Vous définissez la grille voulue (choisie dans le morceau, comme précédemment par exemple), et chacun rentre à son tour.
Petit-à-petit, le son global du groupe se formera.
Utilisez cette astuce avec modération, car si vous le faites à chaque fois, votre audience se lassera.
Varier la vitesse.
Vous pouvez prendre un extrait de grille de la chanson et le jouer à une vitesse différente, le plus souvent lentement.
Commencez donc à jouer la grille à vitesse réduite, et ensuite travaillez bien votre enchaînement pour récupérer la bonne vitesse.
Pour y arriver plus facilement, on utilise souvent une cassure : vous plaquez le dernier accord de l’intro, et vous partez directement à la bonne vitesse du morceau.
L’introduction qui fait du bruit : pour mettre tout le monde d’accord d’entrée de jeu !
Vous aimez les musiques musclées ?
Moi aussi.
Dans ce cas, faites du bruit tout de suite ! Votre audience saura à quoi s’en tenir et plongera instantanément dans votre jeu.
Voici une façon de le faire :
- Vous faites un glissando,
- Une micro pause,
- Plaquez votre accord de façon très bruyante, en arpégeant par exemple, et en gardant la pédale de sustain enfoncée,
- Vous pouvez faire quelques gammes ou motifs en octave, c’est souvent efficace !
- Vous faites une pause,
- Vous démarrer votre chanson.
La pause avant la reprise peut se faire de 2 façons : soit vous vous arrêtez brusquement pour mettre en valeur ce qui suit (un riff par exemple), soit vous faites un decrescendo pour réduire le volume sonore progressivement.
Vous voyez, il y a déjà plusieurs manières de faire.
Utilisez une suite d’accords
Je vais vous donner 2 enchaînements.
Le premier nous vient tout droit du Blues, mais vous pouvez l’utiliser dans tous les autres styles.
Il s’agit de l’enchaînement : V / IV / I / V /
En Do majeur, cela donne : Sol / Fa / Do / Sol /
Vous reconnaissez certainement les dernières mesures de la grille Blues. Pour plus d’information sur ce style, vous pouvez regarder l’article complet sur le Blues que vous trouverez ici.
À utiliser sans modération !
Le second est une cadence, très courante et passe-partout :
IV V / I V /
Ce qui donne en Do majeur :
Fa Sol / Do Sol /
Comme la précédente, vous l’avez forcément déjà entendue.
Quand vous serez en panne d’inspiration, vous pourrez toujours utiliser ces solutions : elles fonctionnent à chaque fois.
Maintenant que vous avez des idées pour commencer vos morceaux, voyons maintenant comment les finir !
Les conclusions : 13 idées de fin
Voici la version vidéo pour les conclusions (avec démos et exemples) :
Vous avez l’impression que vous terminez vos musiques toujours de la même manière ?
Je vais vous donner ici différentes fins, que vous pourrez appliquer tout de suite. Il y aura des fins originales, d’autres plus traditionnelles, et restez bien jusqu’au bout parce que je vais vous donner en exclusivité des fins personnelles et même des fins rigolotes.
La fin en apothéose
Cela consiste à finir en faisant beaucoup de bruit.
Tout d’abord, vous plaquez l’accord ou l’avant-dernier accord. Vous relever les mains tout de suite : il faut que le son soit très court, avec une coupure nette. Vous laisser un silence, c’est très important. Puis vous plaquez le dernier accord en faisant un maximum de bruit ! Pour cela, on ajoute du tremolo, des arpèges, de la pédale de sustain, tout y passe !
IL FAUT DU SON !!!!
Variante : vous pouvez faire un glissando juste avant votre accord final.
Un des spécialistes est Elvis dans les années 70. Si vous écoutez des concerts de cette époque, les fins sont souvent sur ce modèle, même les slows !
La fin en apothéose (2)
Pour cette fin, vous jouez votre dernier accord en faisant le plus de bruit possible, comme précédemment.
Puis vous faites un glissando en montant ou en descendant, ou les 2 à la suite.
Enfin, vous jouez une dernière note, dans les graves ou les aigus.
La tierce picarde
Voici une fin intéressante, qui a le mérite d’être surprenante.
Ne l’utilisez pas à chaque fois, car cela finira par lasser, mais n’hésitez pas de temps-en-temps.
Voici en quoi cela consiste.
Cela concerne les morceaux écrits en mineur. Le principe de la tierce picarde est de finir sur un accord majeur au lieu d’un accord mineur.
La fin obtenue est nette et précise, et l’effet est sympa.
La fin Blues/rock
Il suffit de finir comme un Blues. Pour cela, je vous renvoie encore une fois à l’article sur le Blues que vous trouverez ici.
Je vous rappelle la fin ici :
On peut faire le chromatisme par dessous ou par-dessus.
La modulation
Vous avez un refrain entraînant ? Vous pouvez ajouter un refrain en ajoutant un ton ou un demi-ton.
Cela ajoute à l’ambiance. Effet garanti.
Choisir entre un ton et 1/2 ton est une histoire de goût. Make your choice !
L’accélération
Prenez le thème d’une chanson, une petite mélodie que l’on peut répéter sans lasser, et accélérez la cadence !
C’est ce qu’on trouve par exemple sur I will survive.
Surtout n’en abusez pas. Ne le faites pas à chaque fois et accélérez de manière contrôlée, sans faille. Sinon, vous allez vous casser la figure…
La fin « J’aime les filles »
Je vais vous raconter une petite histoire.
De mémoire, la petite fin que je vais vous montrer venait de la chanson « J’aime les filles » de Jacques Dutronc.
Le souvenir est assez précis, mais avant de publier quoi que ce soit sur ce site, je vérifie mes sources.
J’écoute donc sur YouTube la chanson en question.
Et là, problème ! La fin ne correspond pas du tout !
Je continue mes recherches en écoutant différentes versions… sans succès.
Impossible, je ne suis pas fou. C’était incroyable, j’étais vraiment sûr de moi.
Je cogite, tentant de réunir mes vieux souvenirs… Et ça y est, je trouve. C’était dans une pub !
Après quelques recherches, je parvient enfin à retrouver laquelle. C’est celle-ci (pour ceux et celle que cela intéresse) :
Comme quoi, on est bien influencé par les pubs !
Bon revenons à nos moutons…
Voici donc cette petite conclusion transposée en Do :
Vous pouvez bien entendu le transposer dans d’autres tonalités.
Petite remarque : cette fin est utilisé aussi en jazz, et j’ai ajouté l’accord final qu’on entend souvent, mais qui ne figure pas dans la pub.
Montée chromatique en accélération
Tout est dans le titre !
Prenez des octaves à la main gauche et à la main droite. Vous allez donc jouer 4 notes simultanément.
Vous partez du dernier accord de votre chanson, et vous avancez d’un demi-ton à chaque fois en jouant très fortement. Encore une fois, vous pouvez appuyer sur la pédale de sustain pour faire du bruit !
À la fin, soit vous restez sur le dernier accord, soit vous optez pour du glissando.
Si vous jouez à plusieurs, faites attention à l’accélération : il faut que tout le monde le fasse en même temps. Dans ce cas, il faut bien vous regarder, et vous mettre d’accord sur la personne à suivre. Il peut être bon de choisir le batteur, car il donne de bons repères visuels.
Juste avant de vous montrer quelques fins rigolotes, je vais vous parler rapidement des cadences.
Les cadences
Les cadences sont des suites d’accords qu’on utilise souvent à la fin des morceaux. Il en existe plusieurs, je vais vous montrer les plus courantes, ou celles qui vous seront utiles dans notre contexte :
1) La cadence parfaite
C’est certainement la plus courante. Il s’agit de finir avec un Ve degré et un Ier degré. Si vous avez des problèmes avec les degrés, je vous renvoie à l’article sur ce sujet que vous trouverez ici.
Par exemple, en Do majeur, cela consiste à jouer l’accord de Sol puis l’accords de Do.
2) La demi-cadence
Cette cadence consiste à terminer le morceau sur un Ve degré. Cela donne un sentiment d’inachevé qui peut surprendre. Juste avant, vous avez souvent un IVe ou un IIe degré. Mais cela peut être autre chose.
Voici ce que cela donne en Do majeur :
Fa Sol ou Rém Sol
3) La cadence plagale
Il s’agit de finir sur le IV et le I. En Do, cela donne Fa Do.
Là où cela peut être intéressant pour vous, c’est que vous pouvez l’ajouter en plus à la fin du morceau.
Il y a d’autres cadences, je ne les évoque pas toutes ici.
La fin « Lettre à Élise »
Ça, c’est une astuce perso.
J’adore les plans qui font réagir le public, et celui-ci en est un bon exemple.
Cette fin convient uniquement pour les morceaux en La mineur. Vous allez certainement en trouver dans votre répertoire.
Juste avant l’accord final, il y a de fortes chances pour qu’il y ait l’accord de Mi (voir les cadences, déjà expliquées).
Et là, vous jouez le début du thème de la Lettre à Élise, pour finir sur votre accord de La mineur (voir vidéo à 16’40).
Pour les notes, rien de bien compliqué :
Le tout en ralentissant et en jouant très piano :
Cela suscitera forcément la surprise de votre audience.
Pour varier l’effet, prenez n’importe quel thème hyper connu et tenter de le recaser !
Première fin rigolote
Prenons pour exemple un morceau en Do.
Finissez par :
Vous pouvez le jouer avec les 2 mains.
Deuxième fin rigolote : le « tsoin-tsoin » !
Précédemment, on a vu la cadence parfaite, avec son Ve et son Ier degré.
Ajouter ces deux accords de manière vive.
En Do majeur, cela donne :
Sol – Do
On peut dire « tsoin-tsoin » en même temps si on veut !
Troisième fin rigolote : la fin Bugs Bunny
Oui, celle-ci, c’est Bugs Bunny qui me l’a montrée !
À la fin d’un dessin animé, il joue ces notes-ci (en tonalité de Do) :
On finit donc sur un accord de septième. Si vous avez oublié ce que c’est, vous pouvez aller voir ici.
Vous avez maintenant de quoi commencer et finir vos morceaux quand vous êtes en panne d’inspiration.
Mais attention !
Pour vos intros, surtout, SURTOUT, ne partez pas trop vite à tout blinde !
Il est très important de partir au bon tempo et d’êtres concentré.
La petite astuce consiste à chanter les premières mesures dans votre tête, et de prendre une bonne inspiration avant de démarrer.
C’est très important pour éviter les faux départs, même quand on pense maîtriser le morceau !
Et quand vous avez terminé, ne bougez plus, surtout si c’est un morceau lent. Ne vous sauvez pas comme un voleur !
Rappelez-vous : le silence après la musique fait partie de la musique.
À bientôt et bon courage !